Je serai au Salon du livre de Québec, au stand de Planète rebelle (#74):
- vendredi le 9 avril de 15 h à 16 h 30 et de 18 h à 19 h 30
- samedi le 10 avril de 10 h à 11 h 30
C’est un plaisir d’y retourner, même si cette visite sera brève. Je commence à me familiariser avec la ville et à retrouver avec bonheur certains restaurants. Tout hermite que je sois, je continue à apprécier ces séjours en salon: pour les rencontres, surtout, et un peu pour le tourisme.
Je parle beaucoup de mes activités à venir et peu de ce qui s’est passé. Ma première visite au Salon du livre de Trois-Rivières s’est bien déroulée. C’est un salon d’une taille confortable, et j’ai pu y faire la connaissance de deux conteurs de la région. Au début de chaque séance, j’aménageais mon domaine avec soin, je m’installais en souverain tout en sachant qu’on m’expulserait au bout d’une heure et demie. Sur ma petite table de signature: trois ou quatre exemplaires de Feu blanc, autant de Terre des pigeons, mon petit panneau de signataire, ma plume, un éventail de signets avec l’adresse de mon site web étiqueté au dos… Plus ça va, plus ma table s’encombre: que ferai-je quand j’aurai publié vingt livres?
Avant ça, il y a eu cette mémorable Nuit blanche à Montréal. Je faisais d’abord une heure sur une scène extérieure. Pas toujours évident, ce type de spectacle: à cause du bruit ambiant et du public souvent un peu éparpillé et éloigné, on peine à établir le contact, c’est comme de faire de l’origami avec des gants. J’ai eu la chance d’avoir un bon public pour les circonstances, incluant deux amis que j’avais pas vus depuis trop longtemps.
Je faisais ensuite un conte à la Grande bibliothèque, précédé du Bébert Orchestra. Précédé… et accompagné d’eux, en fait. À deux minutes d’avis, on m’a demandé si je voulais des musiciens. Passée la paralysie initiale (je n’ai pas l’habitude de conter en musique ou de prendre des décisions rapides), j’ai demandé qu’on m’en laisse deux. J’en ai eu trois, auxquels j’ai pu glisser quelques mots en vitesse avant de monter sur scène et d’entamer « Porte à porte » (le conte semi-traditionnel inclus dans mon spectacle Feu blanc). Les musiciens m’ont bien appuyé, ont tissé une ambiance appropriée qu’ils ont fait évoluer au gré de l’histoire. J’avais l’impression de conduire un bateau de croisière: je ne pouvais faire de changements de direction rapides si je voulais qu’ils puissent me suivre, mais on aurait dit que leur présence me donnait une solidité accrue. Une belle surprise, vraiment.
Suivait, à minuit, un quarante-cinq minute de conte improvisé en compagnie de Marie Lupien-Durocher, Isabelle Crépeau, Mike Burns, FX Liagre et Éveline Ménard. L’un racontait un début d’histoire, passait la parole à un autre qui continuait quelques minutes avant de passer la parole à un autre, et ainsi de suite. Je crois que nous étions un peu trop nombreux pour bien faire, mais il y a eu tout de même de petits moments de grâce où l’inspiration frappait et les idées se rejoignaient. C’était fascinant aussi de voir les styles et couleurs de chacun ainsi juxtaposés.
Je croyais avoir terminé ma nuit quand quelqu’un est entré dans les coulisses en demandant, essentiellement: « Y a-t-il un auteur dans la salle? » On assiste rarement à une urgence de ce type. Je me suis porté volontaire et me suis retrouvé derrière un clavier à improviser une nouvelle avec Guillaume Corbeil, un auteur que je ne connaissais pas mais que je me promets de lire avant longtemps. Nous avons bouclé l’histoire en moins d’une heure avec une bonne dose d’humour absurde. J’ai eu ensuite le plaisir de voir notre texte illustré par Zviane. (L’UNEQ a un album photo de tout l’événement à la Grande bibliothèque.)
Ça résume à peu près mes dernières aventures. Pas le temps de m’étendre plus que ça: je dois terminer mes préparatifs pour le Salon. J’aurai une nouvelle pour vous très bientôt, et je reviendrai vous parler un brin de mes projets en cours.
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