Il était temps que je l’annonce ici: je déménage à Sherbrooke. Ma douce et moi avons trouvé là une maison où nous pourrons mieux nous consacrer à nos projets. Une perle, vraiment: un petit manoir carré au sommet d’une falaise, en fort bon état, avec vue sur la ville. Nous emménageons le 13 juillet. J’ai hâte de voir comment je me débrouillerai là-bas, qui je rencontrerai, en quoi ma vie changera. Naturellement, je vais m’ennuyer de Montréal — les gens et la ville. J’y reviendrai à l’occasion; je ne serai pas si loin, après tout.
Sur le plan professionnel, ça ne sera pas très différent. Je continuerai à écrire et conter à temps plein. Je donnerai plus souvent des spectacles en Estrie, j’imagine, mais je continuerai aussi à prendre des contrats à Montréal et partout ailleurs. Une fois le déménagement passé, j’espère atteindre une bonne vitesse de croisière sur mes divers projets d’écriture. Mon roman Une fêlure au flanc du monde doit toujours paraître à l’automne — il est trop tôt pour annoncer une date de parution, mais nous visons octobre. Ces jours-ci, j’en suis à peaufiner les dialogues. Il y a des moments où je suis tenté de tuer quelques personnages — ce qui les empêcherait de parler et réduirait donc la quantité de dialogue à réviser — mais il est trop tard pour faire de tels changements à l’intrigue. À chaque révision, je me penche sur de plus petits détails. Bientôt, il ne restera plus que les dernières corrections de grammaire et d’orthographe. Le processus est épuisant, mais je prends encore plaisir à relire certains passages: c’est bon signe. J’ai aussi une nouvelle fantastique que j’écris à temps perdu, pour le plaisir de travailler du neuf. Et j’ai de ces idées, si vous saviez… Espérons que l’air de Sherbrooke leur sera favorable.