ÉRIC GAUTHIER, LAURÉAT DU GRAND PRIX DE LA SCIENCE-FICTION ET DU FANTASTIQUE QUÉBÉCOIS
Québec, le 10 avril 2003. Le Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois a été décerné aujourd’hui à Éric Gauthier pour l’ensemble de sa production en 2002. Celle-ci comprend des contes fantastiques assemblés dans un recueil, «Terre des pigeons», paru chez Planète Rebelle, une nouvelle de science-fiction, «Feu sacré», publiée dans la revue Solaris 142 et une nouvelle fantastique, «Un visage à la fenêtre», parue dans Ailleurs 4. Le lauréat a reçu une bourse de 2 500 $ qui provient d’une commandite des Caisses Desjardins de la région de Québec, au cours d’une cérémonie officielle qui a eu lieu au Salon international du livre de Québec.
Éric Gauthier est un conteur naturel qui perpétue la tradition orale du conte en interprétant ses textes en spectacle tout en leur donnant une forme plus littéraire pour la publication. C’est ce que l’on constate en lisant ses contes dans le recueil «Terre des pigeons» et en écoutant le CD qui l’accompagne. Ses contes fantastiques utilisent des procédés narratifs éprouvés, ce qui ne les empêche pas de rompre avec les figures classiques du fantastique traditionnel. De Rio de Janeiro à Padova en Italie, des Indes à Ottawa, Éric Gauthier est à l’écoute des légendes et des croyances des différentes cultures qu’il recueille ou invente. Par analogie avec la musique, on pourrait dire qu’il est un interprète de la «littérature du monde».
Éric Gauthier, qui a publié ses deux premiers textes en 1999, a remporté pour la deuxième fois le prix Solaris l’an dernier grâce à sa nouvelle de science-fiction «Feu sacré». Même s’il s’aventure ici dans un autre genre, on reconnaît son écriture simple et efficace, son humour léger et, surtout, sa façon inimitable de nous balancer, mine de rien, une petite morale qui témoigne de sa lucidité tranquille.
Né à Rouyn en 1975, Éric Gauthier est le plus jeune lauréat de l’histoire du Grand Prix de la science-fiction et du fantastique québécois. En lui décernant ce prix, le jury a voulu reconnaître le talent d’un écrivain à la double pratique dont l’entrée en littérature est porteuse de grandes promesses mais aussi un genre, le conte, qui connaît une renaissance sur la scène québécoise.
Les deux autres finalistes du Grand Prix qui ont été sélectionnés parmi plus de 90 auteurs sont Joël Champetier, auteur d’un roman de fantasy, «Les Sources de la magie» (éditions Alire) et Claude Bolduc, qui a publié un roman fantastique pour jeunes, «Le Maître de tous les Maîtres» (Vents d’Ouest) et cinq nouvelles fantastiques dans diverses revues et anthologies au Québec et en Europe.
Le jury était composé de Christine Fortier, journaliste à l’hebdo culturel Voir, Serena Gentilhomme, professeure de cinéma et écrivaine française, René Beaulieu, écrivain et traducteur, Claude Lalumière, écrivain, anthologiste et critique littéraire au quotidien The Gazette et à la revue Locus, et Isabelle Bertin, qui représentait le public lecteur.
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Information :
Claude Janelle
Secrétaire général de la Corporation du Grand Prix