Depuis que j’ai ajouté une fonctionnalité de blogue à mon site, je m’en sers surtout pour annoncer mes activités et mes publications, tout simplement. Je me suis déjà demandé si ce serait intéressant de varier les sujets, de vous parler de mes fascinations ou préoccupations du moment. Je ne l’ai pas vraiment fait, par manque de temps et parce que je peine à fournir sur Fractale Framboise.
Ce soir, j’ai des choses à dire… mais réglons le cas des activités, vite fait. Je conte à Montréal les deux prochains dimanches, au Cabaret du Roy, 363, de la commune Est, Montréal, à 20h; coût d’entrée: 10$. Si vous soupez au Cabaret, le coût d’entrée est seulement de 5 $ et vous vous assurez une place à la soirée de conte. Pour réservations: 514-907-9000. Je compléterai ma « résidence » de conteur du mois avec les deux spectacles suivants:
Dimanche 20 mai: Le monde à raconter
Voyagez et la planète ne cessera de vous surprendre. L’inquiétante omniprésence des pigeons, la vie familiale des dieux hindous, la chasse à travers les brouillards acadiens… l’insolite vous attend partout. Pour vous préparer, Éric Gauthier reprend certains de ses classiques et vous emmène vers d’autres terres encore. Séjours imaginaires et récits de voyages réels se confondent pour vous dépayser d’agréable manière.
Dimanche 27 mai: L’année du grand Frette
Une deuxième représentation de mon tout nouveau spectacle:
Un frère, une soeur. Un ours. Une drôle de petite ville perdue parmi les épinettes noires: les vivants la désertent petit à petit, les morts y prennent parfois plus que leur place. Voilà que le grand Frette vient s’y installer, dans une petite maison blanche que personne n’a vu construire… Au casse-croûte, on en jase, et Georgette vient de poser sur le comptoir un café fumant qui n’attend que vous.
Entre les deux, je serai à Rouyn-Noranda:
Du jeudi 24 mai au samedi 26 mai: Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue
Pour terminer ma tournée des Salons du livre, je retournerai dans ma région natale. Voici l’horaire de mes activités (les séances de signatures seront au stand Alire, #27-28):
- jeudi 24 mai: signatures de 13h30 à 15h et de 19h à 20h30
- vendredi 25 mai: signatures de 13h à 14h; table ronde « Le territoire au centre de l’oeuvre » de 16h à 17h sur la scène Xstrata Copper (avec Nicolas Lauzon, Samuel Archibald, Renée Robitaille et Yves Beauchemin); création en direct de 17h à 18h sur la scène Desjardins (trois auteurs, trois illustrateurs); signatures de 19h à 20h30
- samedi 26 mai: signatures de 10h à 11h et de 13h30 à 15h
Le Salon aura lieu à Rouyn-Noranda cette année, aux arénas Jacques-Laperrière et Réjean-Houle. Consultez le site du Salon pour tout savoir.
Je tâcherai de m’amuser et vous amuser par la même occasion. Mais après un spectacle ou entre deux signatures, si vous me trouvez un air préoccupé… sachez que j’ai de bonnes raisons. Si j’ai la mine sombre, c’est parce que notre gouvernement vient de passer une loi un peu trop spéciale qui brime notre droit à manifester et exprimer notre mécontentement — et ce, jusqu’en juillet 2013, donc jusqu’après les élections à venir. Si je porte le carré rouge (tricoté par ma douce), c’est parce que j’appuie les étudiants et parce que notre nouvelle ministre de l’Éducation a osé mettre en doute la légalité de le porter. Si j’ai la barbe en bataille, c’est parce qu’un certain Charest l’invite, la bataille, par son arrogance: quand il blague alors que son peuple est en crise, ou quand il se donnait des airs nobles mercredi et affirmait « la situation actuelle a duré trop longtemps » alors qu’il a fait beaucoup pour que la situation s’éternise et s’envenime. Ça ne vous insulte pas, vous? Selon la nouvelle loi 78 (PDF ici), quiconque « amène une autre personne » à enfreindre cette loi « commet lui-même cette infraction » (article 30). Je ne vais pas vous encourager ici à enfreindre la loi (je ne vais pas vous décourager non plus), mais je vous invite à réfléchir. Je le fais beaucoup, depuis quelques semaines. Je signe, je discute, je re-tweete, je manifeste un brin, si peu… Mais maintenant que ça devient compliqué de manifester, je me dis qu’il doit y avoir moyen de faire mieux, de toute façon. Sans violence (le dernier refuge de l’incompétent, selon le bon docteur Asimov) et peut-être avec humour. Les contraintes stimulent la créativité, après tout. Ça ne vous donne pas envie de chercher de nouvelles façons de contester, vous?
valerie bedard says
Parfaitement d’accord, Éric!!! C’est se que je me tue à dire à mes jeunes amis… La violence , c’est justifier cette maudite loi spéciale, honteuse dans un pays comme le nôtre. Lancer des cocktails molotov équivaut à faire le jeu du gouvernement. Humour, ironie et inventivité sont les armes à utiliser!!!!
Merci de ton excellent billet qui me remonte un peu le moral. En attendant je me calme en plantant des arbres et de la laitue…
bon congé,
« Matante » Valérie